Alexis s'en est allé ; le NAC Basket lui rend hommage
Je ne sais trop comment m’y prendre, par où commencer. Quelles voies devrais-je emprunter pour parvenir aux fins de cet écrit ? Un être cher, un coéquipier, vient de s’en aller. C’est la moindre des choses que d’accorder quelques modestes et douces pensées pour sa personne. Il est même un impératif, un devoir de mémoire pour nous tous, qui participons de loin ou de près au NAC Basket.
Merci Alexis. Ces deux mots sont de mise car c’est à toi que je veux m’adresser. Je sais à quel point le basket était important pour toi ; j’en ai été le témoin à différents stades de ta carrière de basketteur en herbe. Sauf erreur de ma part, tu as pris ta première licence au NAC en 2005. Et c’est moi qui ai eu la chance d’être ton premier coach. J’ai le souvenir d’un jeune garçon un tantinet gauche, qui ne savait trop où se mettre sur le terrain pour ses débuts. J’ai aussi le souvenir d’une progression fulgurante au cours de cette même année. Match après match, tu t’affirmais comme l’un des piliers de cette jeune équipe. Rebond et défense devenaient déjà les domaines dans lesquels tu te distinguais. Cette équipe de benjamins avait fière allure. Merci Alexis.
Puis nos chemins se croisent à nouveau, en équipe seniors. Tu deviens mon partenaire d’entraînement, parfois même, coéquipier de match. Tu as grandi, tu es désormais un solide gaillard. Mais au fond, tu n’as pas tant changé par rapport au jeune homme que j’ai coaché. Sur le terrain, c’est toujours la même énergie que tu déploies. À nouveau, c’est dans les tâches besogneuses que tu excelles : une grosse défense, et beaucoup de rebonds. Malgré ta relative petite taille, tu n’hésites pas à aller au charbon, et te frottes aux autres intérieurs. Jamais tu ne sembles impressionné par plus grand et costaud que toi. Merci Alexis.
Déterminé et volontaire, jamais tu n’as cessé de l’être. Preuve la plus éloquente : ton assiduité aux entraînements. Chaque mercredi soir, chaque vendredi soir, tu te tenais là, prêt à en découdre, à progresser encore. Parmi tous les seniors actuels, on te décernerait unanimement et sans équivoque aucune, le titre officieux de joueur le plus motivé. Malgré ton jeune âge, tu a été un modèle de volontarisme pour nous tous. Merci Alexis.
« Ne pas rechigner à la tâche » devait assurément être une de tes devises cachées. Toujours prêt à donner le coup de main. Il y a quelques semaines de cela, c’est toi qui t’es dévoué pour accompagner l’équipe 1, en manque d’effectif, à Saint Nazaire. Malgré la défaite, tu as apporté ton écot, sobrement. Au moment de pousser notre cri rituel de fin de rencontre, Adama n’avait pas manqué de nous rappeler de te remercier pour ta venue. Sublime scène. Merci Alexis.
Que ce soit sur ou en dehors du terrain, sobriété et discrétion étaient des maîtres mots chez toi. Jamais à faire d’histoire ou éclat ; toujours à écouter ses paires. Un comportement remarquable et exemplaire pour un jeune de ton âge. Merci Alexis.
Je regrette, comme d’autres certainement, de n’avoir plus souvent outrepasser ta relative timidité pour en connaître davantage sur toi. De ce que j’en voyais sur les terrains, tu étais une belle personne, à l’évidence.
Aujourd’hui tu es parti mais nous te gardons dans nos coeurs, à jamais. Cette fin de saison t’est dédiée. Nous irons chercher les victoires pour toi. Merci Alexis.
Par ce modeste écrit, je veux me faire le porte parole de tous les seniors et du NAC Basket dans son ensemble. Nos pensées vont à Magali, fidèle et dynamique supportrice, ainsi qu’à toute la famille Samenaire et Gicaillaud (famille maternelle).
Samuel